Livraison spéciale [PV Atsuko]

Cela ne faisait que peu de temps qu’Atsuko avait été amener sur cette île sans qu’elle n’y ait vraiment le choix, non pas qu’elle aurait résister de toute façon. Ici, on lui avait dit qu’elle était libre de faire ce qu’elle voulait, mais que pouvait-elle bien faire d’autre quand tout ce qu’elle savait se résumait à comment faire plaisir à une femme ? Le problème ? la prostitution était ici interdite. Heureusement il y avait une solution. Dans la vieille ville, les lois n’étaient pas vraiment appliquées, et des maisons closes, il y en avait une là-bas. Il ne fallut pas longtemps pour la blonde pour s’y diriger et y postuler.

L’ambiance qu’il y avait dedans lui rappelait fortement celle de son ancien lieu de travail, et ancienne maison également. Elle n’eu pas trop de mal à se faire embaucher. Il fallait dire qu’elle était assez belle, et après quelques examens de routine pour vérifier qu’elle n’avait pas de problème en particulier, on l’autorisa à exercer ici, la nouveauté étant de toute manière toujours appréciée. Pourtant, ce ne fut pas aussi facile qu’elle ne l’aurait cru. Elle avait eu espoir d’avoir des clientes dès les premiers jours, mais ce ne fut pas le cas, les personnes venant ayant déjà leur préféré et les choisissant.

Cela inquiétait un peu la jeune fille de ne pas avoir eu de cliente après une semaine, ayant peu qu’on finisse par la mettre dehors. Finalement, on vient lui demander de venir pour se présenter devant quelqu’un avec les autres nouvelles recrues. Puisque c’était une personne qui demandait les nouvelles, Atsuko espérait se faire remarquer et choisir, et pour cela, elle essaya d’afficher une mine confiante et se dirigea vers le salon. Quand la patronne la présenta, elle s’inclina poliment en faisant un petit sourire. Elle était vêtue comme les autres filles de vêtement fin qui mettait en valeur les courbes de son corps. Elle en avait choisi de couleur orange, ce qui se remarquait, mais c’était aussi une couleur qui lui allait bien. Avec de la chance, cela allait suffire pour attirer son attention.

Arriver sur l'île était rarement un choix que les filles-fleurs faisaient par plaisir et Ran en savait quelque chose, aussi, les premiers temps passé sur l'île étaient difficiles, non seulement les nouvelles arrivantes étaient en quarantaine dans la vieille-ville, mais elles devaient accepter et refouler leur colère d'avoir été chassées de chez elles pour un avenir soit disant meilleur. Ran aussi avait été poussée par la société à s'installer sur ce gros rocher entouré par l'océan et elle avait plusieurs fois assisté à des spectacles bien tristes de voir certaines de ses congénères devenir hystérique sauter dans l'océan avec désespoir et finir engloutie par les vagues sans que personne n'intervienne pour les sauver. Les protectrices étaient à la fois des geôliers et des gardes du corps. Ces jeunes arrivantes n'étaient pas en reste, des chevelures bleu, verte, rose, blanche et même une blonde pour peu, celle-là aurait pu passer pour une occidentale tout à fait normale, si elle n'avait pas des traits du visage typiquement asiatique. Elle fini par s'en approcher en la regardant droit dans les yeux.

- Tu t'appelles comment ?

Ce fut la maquerelle qui était à peine plus âgée que Ran puisque la plupart des femmes de cette île décédaient avant d'avoir quarante ans révolus. Une fleurs de lys dont le parfum devenait de plus en plus envoûtant au fur et à mesure qu'elle s'approchait de la vendeuse avec ses manières félines et son petit sourire satisfait.

- Elle vient à peine d'arriver, elle s'appelle Atsuko, tu veux faire connaissance ?
- J'aimerais bien, mais Atsuko ne sait pas parler pour me dire ce qu'elle en pense ?

Ran devinait rien qu'à voir l'expression du faciès de la propriétaire de la maison close ses pensées qu'elle ne prenait même pas la peine de cacher. Elle pouvait lire dans son regard le fait qu'Astuko n'avait pas le choix or, pour sa part on avait toujours le choix. Oui, elle n'avait aucun contrôle sur ses floraisons, oui, elle perdait la raison à chaque fois, mais au moins elle choisissait avec qui elle était à ce moment-là. Ran avait ses préférées ici, mais malheureusement comme elles étaient assez populaires auprès des clients, il était are qu'elles se libères pour elle ou plutôt la tenancière veillait à ce que ça ne soit pas le cas puisque Ran ne payait pas et que ça n'était qu'un service rendu pour un autre. Elle l'acceptait, tant que ça lui permettait de ne pas se consumer et mourir.

- Alors ? Ta réponse ?Atsuko ?

Avant même qu’elle n’ait le temps d’ouvrir la bouche pour répondre à la cliente qui était maintenant en face d’elle, sa patronne donna son nom. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, mais elle n’aimait pas le fait que cela donnait l’impression qu’elle n’était pas capable de répondre par elle-même, ce que ne manqua pas de faire remarquer sa potentiel cliente. Cette dernière lui demanda par ailleurs si ça ne la dérangeait pas de faire connaissance. Atsuko devait bien avouer qu’elle ne comprenait pas vraiment le sens de cette question. On lui avait toujours apprit qu’il fallait traiter les clientes de manière égale, quel que soit leur âge ou leur beautée. Elle ne devait pas dire non tant que les clientes avaient de quoi payer, c’était son métier, elle devait se montrer professionnel.

Dans tous les cas, la problématique ne se posait pas vraiment ici, la personne qui lui faisait fasse était jeune et belle, le genre de cliente qui était plutôt apprécié en général… tant qu’elle avait un bon caractère et qu’elle n’était pas trop brutale. S’inclinant poliment, Atsuko répondit à la question avec un sourire.

- Bonjour madame, , comme dit, je m’appelle Atsuko et j’ai dix-huit ans, Je serais ravie d’apprendre à faire votre connaissance, voulez-vous qu’on le fasse autour d’un verre ? ou peut-être souhaitez-vous monter directement ?

Atsuko connaissait son discours, elle savait que si elle ne proposait pas de boire de l’alcool pour faire dépenser plus d’argent, sa patronne ne serait pas contente, et une patronne pas contente, ce n’était pas forcement bon pour elle. Tout en parlant, elle désigna à la suite le bar et l’escalier montant à l’étage, là où se trouvait les chambres.

- Puis-je vous demandez votre nom ? A moins que vous ne préféreriez que je continue de vous appeler madame ?

Bien qu’elle ne connu que peu de cliente avant d’être envoyée ici, Atsuko savait, parce qu’on le lui avait dit, que certaines clientes aimaient cette position de force et de puissance qu’elles avaient sur de simples prostituées. Ainsi, ces dernières insistez pour être appeler madame et que les filles fleurs qu’elles choisissaient soit très soumise.

Ce que Ran souhaitait c’était entendre la voix de la nouvelle arrivante et elle ne fut ps déçue lorsqu’elle lui proposa de faire connaissance autour d’un verre ou sous-entendre de passer aux choses sérieuses ici et maintenant. Le regard félin et violet de Ran regarda intensément cette jeune-fille d’à peine 18 ans, elle avait donc fleuri il y avait encore peu et elle ne perdait pas le nord de lui proposer un verre de son propre alcool. Tout pour faire une rentrée d’argent.
Ran prit une des bouteilles qu’elle avait apportées ainsi que deux verres pour s’avancer vers elle d’un pas chaloupé et féminin.

- C’est qu’on va vite en besogne… commençons déjà par prendre le verre ainsi tu me diras ce que tu penses de mon alcool et nous verrons pour la suite des événements s’il y a lieu de monter ou non, Atsuko

Ran avait nommé la fleur par son prénom, sans titre honorifique derrière, sans désignation particulière, pourquoi s’embêterait-elle à faire ça alors qu’ici toutes les filles fleurs finissaient par se connaître d’une façon ou d’une autre et dans des moments intimes. Elle passa à sa hauteur venant lui caresser la joue avec douceur avant de venir la prendre par les hanches, elle connaissait la maison close par cœur et savait très bien qu’il y avait des endroits VIP où les clientes pouvaient profiter des filles sans risque d’être vu par d’autres.

- Atsuko, je préfère que tu m’appelles Ran

Elle s’installa dans un endroit plus privé, la gérante avait beau lui faire deux yeux ténébreux, elle ne pouvait pas tout lui refuser sous peine de voir son alcool non-livré et donc son chiffre d’affaires baisser drastiquement et Ran en jouait. Elle dé-bouchonna la bouteille en verre pour servir un verre à la blonde et tapoter la place à côté d’elle.

- Tiens ! Bois, ça va te détendre ! Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te manger ce soir, ma floraison n’est prévue que dans un jour ou deux et c’est là précisément que tu entreras en scène !

Oh, c’était donc son alcool… De ce fait, c’était peut-être déplacer de lui en proposer pour augmenter sa facture, mais bon, Atsuko n’avait aucun moyen de le savoir avant ça, personne ne l’ayant tenu au courant. Faisant un sourire poli, et se laissa emmener en direction d’un salon VIP. Ran semblait bien connaitre les lieux, sans doute était-elle une habituée, c’est comme cela que la blonde se retrouva dans un des salon VIP. Jetant un petit regard à sa patronne, elle vit que cette dernière ne fit montre d’aucun signe de contestation. Sans doute y avait-il un arrangement entre elle, ou alors elle avait réservé la salle en avance, difficile à dire.

Prenant le verre d’alcool qu’on lui tendait, Atsuko attendit un peu pour trinquer avec Ran avant de prendre une gorgée de vin. On lui avait après très tôt à boire, et surtout comment boire. Cela pouvait être étrange à dire, mais il y avait une certaine façon de boire pour les personnes comme elle. Suffisamment pour ne pas vexer la cliente, mais jamais au point de devenir soule et de perdre le contrôle. C’était une limite, un juste milieu avec lequel il fallait jouer et surtout bien connaitre. Elle apprit par la même occasion que sa cliente, Ran, était une fille fleur. C’était étrange, la blonde ne l’avait jamais fait avec une de ses semblables, le peu de cliente qu’elle avait eu le temps d’avoir avant d’être envoyé sur cette île avait toujours été humaine. Atsuko ne pouvait s’empêcher de se demander si cela allait être différant.

- J’espère que je saurais être une actrice digne de la représentation que vous attendre de moi, Ran. Si ce n’est pas indiscret, quel est votre fleur ? A moins que vous ne vouliez garder la surprise pour le grand soir ?

Atsuko n’avait jamais été très douée pour reconnaitre l’odeur des filles-fleur qui l’entourait, et le fait qu’il y avait toujours une odeur de fond à base de parfum ou d’encens dans la maison close n’était pas non plus. Elle espérait par ailleurs que son tom poli ne dérangeait pas trop la jeune femme. Même si elle avait commencé à l’appeler par son prénom à sa demande, Atsuko savait très bien que leur condition était différente, et qu’il fallait respecter ça.

- Soit dis en passant, votre vin est très bon, c’est toujours vous qui fournissez la maison ? Comme je suis nouvelle ici, je n’en sais pas encore beaucoup sur son fonctionnement interne.