Ce qui fait le quartier de Minuit [Atsuko]

Quarantaine. Voilà ce qui bloquait actuellement la liberté de Jela. Elle avait débarqué sur l’île depuis peu pour se retrouver face à cette restriction. Elle avait clamé être arrivé ici pour jouer un rôle de gardienne, mais tout le monde était apparemment loger à la même enseigne. Elle avait donc fini par se faire une raison. Elle comprit néanmoins que le mot était un peu dur pour ce qu’il en était réellement. L’accès à la vielle ville demeurait amplement suffisant dans un premier temps. Elle pouvait ainsi profiter d’un petit temps sans devoir véritable tout en découvrant de nouveaux lieus, qui lui seraient sûrement utiles à l'avenir.

Ainsi, elle avait, dans un premier temps, pris la décision de découvrir les abords de l’auberge et le centre de la vielle ville. Le centre-ville lui avait mis une claque, principalement avec la vue sur le palais que l’on pouvait y observer. Elle avait également entendu parler d’un coin où il n’était pas bon de traîner… Et que donc même cette île possédait une part sombre. Mais cela expliquait aussi la présence de gardiennes. Elle préféra ne pas jeter un œil dans cette zone, jugeant trop dangereux pour une fille qui avait clamé être gardienne dès son arrivée, mais sans avoir encore pu toucher à la moindre chose du poste. On a beau être confiant en soit, on ne doit pas manquer de prudence, surtout en territoire inconnu. Une chose qu'elle avait eu amplement le temps d'apprendre durant son entrainement pour devenir garde forestière.

C’est la dernière zone qui intrigua le plus Jela. Il se nommait le quartier des plaisirs, qu’elle aurait pu amplement surnommer le quartier de minuit. Durant tout son « éveil », qui l’avait changé comportementalement parlant, et sa formation, elle n’avait jamais eu l’occasion de se rendre dans un pareil endroit. Elle n’était pas ignare, mais le monde de la nuit ne lui était néanmoins pas pour autant familier. Enfin, elle avait déjà fréquenté les bars et salles dansantes, qui se situait habituellement aux mêmes endroits, mais elle ignorait si ceux de ce quartier était vraiment comme ceux qu’elle avait connu. Après tout, le nom du quartier donnait une autre connotation qui pourrait s’appliqué à ces lieux. Il y avait bien une autre zone qui pouvait ressembler à ce qu’elle avait connu, mais dans une partie qui lui était inaccessible et donc qu’elle ne pouvait vérifier. C’est pourquoi elle avait arrêté son choix au quartier des plaisir, à l'horaire qui semblait le plus le sublimer.

Elle s’habilla d’un slims en jean noir accompagné d’un T-shirt noir et d’une veste ouverte gris claire. Les quelques touches de couleurs provenaient de quelques accessoires. Un nœud de tissu rouge était attaché à sa veste au-dessus gauche de sa poitrine. Une broche gris argentée brillante ressemblant à une fleur de Camélia pétrifiée habillait sa chevelure. Un bracelet, avec une succession de feuilles automnales aux contours dorés, complétait la liste, à son poignet droit. Après tout, quitte à sortir la nuit, autant qu’elle en profite pour s’habiller en convenance.

En arrivant dans ce quartier cible, la première chose qui l’absorba fut la multitude de lumière et couleur dans tous les sens. À cela, s’ajoutais diverse nuances de senteur que l’on ne trouvait nulle part ailleurs. Le monde de la nuit, comme elle l’avait pensé, y était si bien représenté. Et les passantes dans les rues semblaient à peu près s’y être toutes adaptées. Tout cela l’intéressait énormément. Elle avait envie de bouger ce soir, car cela faisait longtemps. Entre le moment où elle avait pris sa décision de venir sur l’ile et aujourd'hui, elle avait été pas mal occupée en préparatif, bien qu’elle ait été aidée par sa mentor. Alors maintenant, elle tenait à s’amuser un peu tant qu’on la confinait à cette ville. C’est avec cet esprit en tête qu’elle se lança à la recherche d’un coin dansant. Il devait bien y avoir cela dans ce quartier ? Et sûrement y aurait-il du monde pour l’y accompagner ? Et puis, autant profiter de ne pas avoir vraiment commencé son rôle de gardienne pour rencontrer un peu de monde.

Atsuko poussa un petit bâillement alors qu’elle déambulait tranquillement dans les rues du quartier de plaisir. Aujourd’hui était un jour de repos, ou plutôt, une nuit de repos, cela pouvait sembler étrange pour quelqu’un faisant son métier, mais c’était nécessaire pour pouvoir être en forme le reste du temps. En effet, même si elle n’était pas en activité à chaque fois qu’elle travaillait, elle devait quand même rester dans le salon pour accueillir les invitées et être disponible si jamais une d’entre elles la choisissez. Cela pouvait semblait étrange, mais ce moment ou elle servait les clientes à boires et où elle discutait avec elles représentait au moins 50% de son temps de travail, si ce n’est plus.

Elle aurait tout simplement pu se reposer dans sa chambre, mais il y avait deux problèmes à cela. Déjà, en tant que travailleuse de nuit, elle n’était plus vraiment habituée à ce coucher tôt. Sa période de sommeil se situant plus vers la fin de nuit et au matin. Ensuite, il y avait un inconvenant auquel on ne pensait pas forcement quand on travaillait dans une maison close, et c’était les bruits de plaisir que prenait les autres filles de l’étage dans leur chambre, que ce soit ceux des clientes ou des prostituées. En général, elle n’y faisait pas du tout attention, les chambres étaient tout de même relativement bien isolées et quand elle était avec une cliente, elle avait autre chose à faire que d’écouter ces bruits diffus. C’était cependant une autre histoire quand elle était seule à chercher le sommeil. Là, elle ne pouvait pas s’empêcher d’entendre et d’écouter ces bruits, et cela l’empêcher de dormir autant que, même si elle avait un peu honte de l’avouée, cela l’excitée.

C’est pour cela qu’elle avait prit la décision de passée le début de ces nuits de repos en dehors de la maison close, se baladant dans la vieille ville, surtout dans le quartier des plaisirs qu’elle commençait à bien connaitre, et ne rentait que quelques heures plus tard, quand son lieu de travail et d’habitation était redevenue plus calme. Alors qu’elle se baladait tranquillement, elle aperçut une personne qui semblait un peu perdu dans cet endroit qui pouvait rapidement faire tournée la tête avec toutes ses lumières et ces odeurs. Hésitant quelques instants, elle décida de se diriger vers cette dernière.

- Bonjour, vous semblez un peu perdu, vous avez besoin d’aide ? Je connais assez bien le quartier si vous cherchez un endroit en particulier.

Déambuler dans le quartier des plaisirs demeurait une intrigante découverte pour Jela. Ses yeux cherchaient des indices indiquant des points de grand intérêt, mais les enseignes diverses ne semblaient se rapprocher de l’objectif qu’elle s’était fixé. À dire vrai, elle n’avait aucune notion de ce que signifiait certaine d’entre elle. Elle s'en était rendu compte depuis son arrivé sur l'ile. Et ici, aucune ne semblait s’approcher de ce qu’elle recherchait. C’était donc ça le piège du labyrinthe de la nuit ? Ce piège qui consistait à perturber les sens des gens et les piéger dans les dédales des plaisirs, enfin d’après les dires. Et cela semblait déjà à moitié se vérifier. Elle avait un peu honte de l’avouer, elle ne savait plus trop où chercher et y allait juste à tâtons.

C’est alors qu’une voix l’interpella. Sa détentrice, une jeune femme blonde aux cheveux longs, se tenais devant elle. Elle semblait avoir compris la situation de la ranger et prétendait connaître le quartier. Une habituée des lieux ? Comme la plupart des femmes ici, elle ne semblait pas hors propos par rapport aux lieux. Elle semblait même plutôt à l’aise. Elle disait donc sûrement vrai. D’un autre côté, elle avait de quoi plaire et savoir qu’elle déambulait seule dans le coin lui faisait se poser quelque questions. Mais elle décida de les remettre à plus tard.

-Salut. Je dois bien avoué que pour une première visite dans le coin, on s’y perd un peu.  

Un sourire légèrement gêné accompagnait sa révélation. Elle était une ranger après tout. Se repérer faisait partie de sa nature et elle avait un bon sens de l’orientation. Mais ce quartier avait le don de la déboussoler complétement.

- Donc vous connaissez les lieux? Je dois avouer que ces derniers jours ont été assez monotones. Mais vous êtes là, et apparemment, vous pourriez savoir où se trouve les lieux d’amusement du coin.

*Avec son aide je devrais pouvoir facilement un bon endroit de détente et de festivité*

Jela observa un peu plus la jeune femme sans vraiment s'en cacher. Elle ne saurait dire d’où elle venait. Elle observait ses yeux clairs, son teint un peu halé. D’ailleurs, était-elle humaine, fille fleur ? C’était un petit problème pour Jela, car bien qu’elle ait une forte admiration pour les filles fleurs, les caractéristiques de certaines fleurs demeuraient parfois difficiles à voir au premier coup d’œil. Et si leur graine était dissimulée… Ici, elle ne semblait pas en avoir. Cela rendait la désignation difficile à se faire. Ça la faisait mal pour une personne comme elle qui se disait admiratrice de celles-ci. Car même si elle était charmante, certaine humaines savaient tout aussi bien se mettre en valeur et donc ce n’était pas un critère valide. D’un autre côté, elle ne semblait pas particulièrement taillée pour se défendre. Cela voudrai-t-il dire que...

-Je m’appelle Jela, je suis nouvelle dans le coin. Cet endroit est étrange, Je me serai attendu à croiser plus de trouble dans les rues du quartier, mais si une habituée arpente seule les lieux, je me suis peut être fourvoyée.

Il n’était pas impossible qu’il soit encore trop tôt et que les troubles apparaissent plus tard dans la soirée, à la sortie des bars qu’elle avait pu croiser en chemin par exemple.

Cette dernière était donc bien un peu perdue, Atsuko n’avait pas fait d’erreur là-dessus. Visiblement, cette dernière cherchait à s’amusait, au moins elle était au bon endroit. Il n’y avait sans doute pas de meilleur endroit pour ça dans toute la vieille ville. Pour ce qui est de la nouvelle, la blonde n’en savait trop rien, elle n’y avait jamais mis les pieds, et elle doutait pouvoir le faire un jour. Le laisser passer coutait chère et elle se doutait que les personnes comme elle ne devait pas être trop accepté là-bas… enfin, elle ne pouvait pas le confirmer, mais de ce qu’elle avait entendu de cliente vivant dans la nouvelle ville, la prostitution y était interdite. Bon théoriquement, dans la vieille ville aussi, mais les protectrices ayant bien moins d’influence ici que là-bas, on pouvait quand-même trouver des maisons closes dans cette rue, dont celle où elle travaillait.

- Enchantée, je m’appelle Atsuko et oui, je connais plutôt bien les lieux. Ce quartier à sa propre façon de gérer les problèmes et sa sécurité. Dans la vieille ville, les protectrices n’ont pas une grande influence, et c’est encore plus vrai dans certain quartier dont celui-ci. Pourtant, si les autres peuvent être dangereux, je n’ai jamais entendu parler de problème dans le quartier des plaisirs. Bon, après je ne suis pas là depuis très longtemps non plus, mais c’est ce qu’on m’a dit.

De ce qu’on lui avait raconté, le quartier des plaisirs à une petite ‘’milice’’ même si c’était un bien grand mot que d’appeler ça comme ça. C’était surtout des personnes sachant bien se battre qui se chargeait de régler le cas de personne posant problème, ou de celui de protectrice mettant son nez là où il ne faut pas. En prime, les personnes chassées du quartier des plaisirs pouvaient finir sur une liste noire et ne plus avoir accès à aucun des lieux du quartier. Si Atsuko n’avait jamais vu de ses yeux cette ‘’milice’’, elle se doutait que la seconde raison pouvait déjà à elle seule faire bon office de dissuasion.

- Sinon quel genre d’amusement cherches-tu ? On trouve un peu de tout dans ce quartier, de salle de casino au bar en passant par les maisons closes, tu trouveras sans doute ton bonheur. Je ne connais pas non plus par cœur la rue mais je devrais pouvoir t’amener là où tu le souhaite.

En l’espace de quelques secondes, Jela venait d’apprendre pas mal d’information intéressante aussi bien pour ce qu’elle était venue chercher que pour ce qu’elle devrait savoir à l’avenir. Déjà, celle qui l’avait abordée se nommait Atsuko. Mais comme d’habitude, n’espérer pas qu’elle tire quoi que ce soit d’un nom, comme aurait pu le faire celle qui l’avait changée. Mais un second point vraiment important venait d’être soulevé. Les gardiennes n’avaient donc pas grande influence dans le coin. Que cela voulait-il dire ? Elles n’essayaient pas de s’immiscer dans les problèmes du quartier ? Ou alors on ne voulait pas d’elle dans le coin ? C’était compliqué à déterminé avec si peu d’information. D’un autre côté, il semblerait qu’il n’y ait pas tant de problèmes que cela ici. C’était peut-être pour cela qu'elle n’avais pas croisé d’uniforme de gardienne dans le coin… Pour sa part, Jela n’étais pas encore connu comme tel. Elle décida de passer sous silence son futur statut, ne connaissant pas l’avis de sa rencontre au sujet des gardiennes. Et cela, même si elle n’était pas ancienne sur l’île.

-Oh, je vois, ce n’est donc pas impossible de se promener dans le coin même pour de jeunes femmes seules. Il y a des choses intéressantes pour les solitaires ?

*Cela expliquait qu’elle soit ici seule. À moins qu’elle ait d’autres raisons ?*

Apparemment, la ranger avait vu juste. Son listing des points d’intérêt avait capté son attention. Bien sûr, dans un quartier des plaisirs, il devait y avoir des maisons closes. Elle n’avait jamais abordé ce genre d’endroit, pensant ces lieux comme peu salubre, infréquentable, et sûrement peuplé de personnes cupides ou désespérées. Mais elle n’en savait pas grand-chose et ne pouvait valider son impression. Après tout, si elles existaient, c’est aussi parce que des gens s’y rendait… Peut-être qu’un jour elle irait dans une,  au moins pour une question de culture propre. La jeune femme blonde avait aussi confirmé la présence de bar qu’elle avait pu voir en venant, donc ce n’était pas des enseignes de couverture. Elle avait également ajouté casino ? Il lui était arrivé de se rendre 2 ou 3 fois dans ce genre de lieu. La première fois parce que l’on l’y avait traîné. Et par la suite pour tester un peu tout ce que proposait ce genre d’endroit, mais sans abus. Elle aimait l’ambiance festive du lieu, mais d’un autre côté elle ne se laissait pas avoir par leurs hôtes. Même s'ils savaient choisir leur hôtesse avec soin. Mais ce n'est pas une chose qu'elle crierait sur tous les toits. Seulement, dans sa liste, quelque chose manquait un peu, ou c’était un non-dit.

-En effet c’est assez varier. Et ce n’est pas le quartier des plaisirs pour rien apparemment...

Enfin elle savait qu’il existait de tout plaisir. D’ailleurs c’était des petits plaisirs personnels qui l’avaient attiré ici. Mais peut-être pas ceux que recherchaient la plupart des personnes du coin. Enfin, là n’étais pas la question. Elle cherchait une chose en particulier.

-Je cherche un lieu festif, dansant, où ça bouge un minimum l’histoire de se changer les idées. Je ne sais pas si un lieu pareil existe dans le coin ?

Jela se disait que la dénommée Atsuko faisait peut-être partie des filles qui aimaient ce genre de festivité, expliquant peut-être sa sortie dans le coin en solitaire, même si cela restait théorique. Ou peut-être était-ce juste une envie propre de Jela. Elle avait encore besoin de voir quel genre de personne elle pouvait être, un peu poussé par l’envie d’avoir un entourage, même sur cette île.

Atsuko ne put s’empêcher de sourire en entendant la petite remarque de Jela, en effet, ce quartier portait bien son nom, mais en même temps, c’était très certainement fait exprès. Cela permettait d’attirer plus facile les clientes et ainsi gagner plus d’argent. Il aurait aussi pu s’appeler le quartier rouge, mais comme on ne trouvait pas que des maison closes dans le coin mais aussi d’autre chose, cela était plus approprié.

- Oui, en effet, il porte bien son nom, confirma-t-elle en hochant la tête.

La blonde réfléchie un moment à ce que cherchait Jela en particulier. Elle avait beau bien connaitre ce quartier, elle n’avait jamais entendu parler de ce genre de lieu en particulier. Elle savait qu’il y avait une boite de nuit dans la nouvelle ville, mais il pas ici. Maintenant, est-ce qu’il y avait quoi que ce soit qui puisse s’en rapprocher ? Ce n’était pas impossible, mais ce n’était pas grandiose non plus.

- Il y a bien des bars où on peut un peu danser, mais ce que tu recherche ressemble plus à la boite de nuit de la nouvelle ville. Enfin, de ce que j’ai entendu, je n’ai pas le droit d’entrer dans cette ville vue que je n’ai pas de laissée passée, et je doute de toute façon que j’y sois la bienvenue.

En effet, si ici elle ne risquait pas de se faire arrêter par les gardiennes, ce n’était pas le cas dans la nouvelle ville. Même si elle ne se prostituée pas là-bas, Atsuko avait bien trop peur que le fait qu’elle fasse ce métier ici suffise à la faire arrêter là-bas. Alors qu’elle se mettait à marcher en direction des bars en question, Atsuko posa quelque question en regardant les néons de la rue.

- Au fait, de ce que j’ai compris, tu es nouvelle dans le coin. Tu faisais quoi avant ? Si ce n’est pas indiscret bien-sûr, je sais que certaine personne n’aime pas trop parler de leur vie avant l’île.

C’était visiblement une humaine et elle avait l’air jeune, ça pouvait laisser présager qu’elle avait fini ses études il y a peu, mais Atsuko était bien placé pour savoir que cela ne voulait rien dire, il y avait des pays où les jeunes n’allait pas forcement l’école.

Il n’y avait pas à dire, le quartier promettait d’être grand. À peine avait-elle précisé son envie à la nouvelle venue que cette dernière s’était plongée dans ses pensées. La réponse étant délayée, Jela eut comme un léger doute partagé autant entre les compétences de la nouvelle que sur l’endroit lui-même. Mais ceux-ci se virent finalement balayés. la réponse à cette réponse réfléchit était qu'apparemment rien de bien grandiloquent n’existait par ici. Elle lui avait parlé des boîtes de nuit de la nouvelle ville qui semblaient en effet le plus s’approcher de son souhait. Elle s’apprêtait d’ailleurs à lui demander si elle pourrait l’y emmener avant de se rappeler qu’elle était cantonnée à la vielle ville uniquement… Mais là n’était pas tout ce qui la barrait. Il y avait un passe nécessaire pour s’y rendre ? Cette idée lui paraissait absurde. Mais en tant que nouvelle, elle était bien obligée de la croire sur parole. Elle n’avait rien a gagné à lui mentir à ce sujet. D’ailleurs, sa dernière remarque ne passa pas inaperçue non plus. Pourquoi n’y serait-elle pas la bienvenue ?

-Quoi ? Il y a vraiment besoin d’un passe pour faire la fête… Enfin pas comme si je pouvais m’y rendre pour le moment de toute façon… Et c’est quoi cette histoire de pas la bienvenue ? Ne me dis pas qu’il y a aussi des critères de sélection physique ou quelque chose du genre, ma vision du lieu risque d’en prendre un coup…

Les soirées faisaient partie de sa vie, alors ces information… Plutôt galère…  

-Bon, je n’ai pas d’autres choix que de voir ce que donne ce genre de bar alors. J’imagine que je pourrais quand même y trouver mon bonheur. Enfin, j’espère que je ne te dérange pas sur ton temps…

Atsuko lui emboîta le pas dans les rues de la ville. Elle se demandais bien à quoi ressemblerait ce lieu. Au fur et à mesure, les lumières des enseignes défilaient dessinant une route de lumière. L’endroit était vraiment beau de nuit. De plus, les effluves se faisaient de plus en plus présents, entre parfum et senteur en tout genre. N’était-ce d’ailleurs pas plus fun de s’y déplacer en groupe ? Atsuko finit alors par lui poser la question de sa vie d'avant l’ile. Elle s’apprêtait à lui dire toute la vérité avant de se souvenir de comment était vu les gardiennes par ici, elle choisit donc une semi-vérité.

-Moi ? Oui en effet, je suis arrivé il y a peu et non. Ne t’en fais pas, ça ne me dérange pas du tout. Je ne faisais rien de bien impressionnant, j’étais une garde forestière, j’ai toujours aimé la nature et m'y déplacer, c’est d’ailleurs pour ça que je suis ici, pour voir comment c’était de vivre sur une ile si proche de la nature.

Le gros de l’histoire était vrai, c’était plus la motivation qui n’était en réalité pas complète, comme son désir de protéger les filles fleurs. Elle ne s’étendait pas non plus sur l’avant de ce travail, une période pas très reluisante pour moi. Et tant qu’elle ne connaitrait pas l’avis de la jeune femme sur les gardiennes, elle ne risquerait pas à se présenter sous son futur rôle.

-j’ai hâte de pouvoir me balader davantage en pleine nature sur cette île, il doit y avoir tant de belle chose à voir.

Elle était réellement enthousiaste de cela. A peu près au même niveau que de trouver un endroit dansant.

-j’imagine que je peux retourner un peu la question. Tu es là dans le coin pour quelque chose en particulier ? À moins que tu connaisses autre chose que ce bar pour se distraire. Ça serait intéressant à savoir pour l’avenir.

Peut-être des clubs de jeu ? Ou des associations plus gastronomiques ? Ou encore d’autre chose auxquelles elle n’avait pas pensé. Enfin, y avait-il au moins ce genre de chose dans le quartier? Après tous tout n’était que découverte par ici.